riez, recyclez, triez, recyclez, les objets ont plusieurs vies… grâce à vous !
la « journée du recyclage » a été instituée en 1994 aux États-Unis et son objectif principal était alors de promouvoir la consommation de produits fabriqués à partir de matériaux recyclés.
Elle est devenue journée « mondiale » en 2018, plus précisément le 18 mars. C’est une initiative du BIR (Bureau of International Recycling) qui a rapidement été relayée dans le monde entier afin de présenter les enjeux liés au recyclage.
En France, de nombreuses associations se sont jointes au mouvement et mènent de nombreuses actions à l’échelàon local.
En 2022, toute la France sera à la même enseigne : consignes identiques, bacs de même couleur. C’est déjà le cas pour 24 millions d’habitants, dont les Parisiens depuis le 1er janvier. Ceux-là peuvent mettre tous les emballages dans le bac recyclable (jaune). Oui, tous. Emballages en carton, en métal, en aluminium, en plastique. Et au passage, oui, les cartons de pizza souillés aussi. Pas la peine de tout nettoyer frénétiquement. Il suffit qu’ils soient vides et jetés en vrac (pas dans un sac ni imbriqués les uns dans les autres). Les ordures ménagères dans le bac vert et le verre dans la poubelle blanche.
Pour ceux qui devront encore attendre la simplification, pas besoin d’une organisation martiale : respecter les consignes de sa commune, c’est déjà faire une différence. Comment les connaître ? Les sites des municipalités ou intercommunalités ont toujours une page sur le sujet. Certains proposent une affichette à imprimer. Il suffit d’en coller une à côté de ses poubelles et une sur le couvercle de chaque bac.
Attention à une confusion fréquente : les objets en plastique – fourchettes, gobelets, assiettes… – ne se recyclent pas. « Ce ne sont pas des emballages, donc on les met dans les poubelles ordinaires », explique Stéphanie Foucard, directrice de la sensibilisation chez Citeo, entreprise chargée du recyclage des emballages ménagers en France.
S’équiper. Pour se faciliter la vie, et éviter d’être envahi de réceptacles en tout genre dans sa cuisine, le mieux est d’investir dans une poubelle de tri, qui comporte trois compartiments. L’occasion d’apprendre aux enfants à faire eux-mêmes le tri. Dès 4 ans, ils sont capables de retenir les règles – et, généralement, adorent les poubelles. S’ils y parviennent, cela devrait être à notre portée…
Se faire aider. Un doute subsiste sur le devenir d’un déchet ? Il suffit de télécharger l’application gratuite Guidedutri pour avoir une réponse claire et documentée. Taper « pot de yaourt » ou « bouteille de shampoing », par exemple. Autre option : vérifier les consignes de tri sur les emballages.
Regarder, pour ceux qui veulent connaître le destin de leurs ordures bien triées, Citeo a réalisé une série de clips sur YouTube, sous le hashtag #SuivezMoi. En moins de deux minutes, on suit les périples d’une canette de soda, équipée d’une balise GPS, jusqu’à sa nouvelle vie de… canette de soda, ou de jantes de voiture. Idem pour le film plastique, la bouteille en verre, la conserve en acier.
Une fois qu’on est au point sur le tri dans ses poubelles, on peut s’attaquer à toutes nos autres ordures. Il existe des solutions pour – presque – tout ce qu’on jette.
Les déchets organiques. Plusieurs options existent. Certains ont la possibilité d’installer à domicile un compost ou un lombricomposteur. Pour les autres, il existe des composts partagés (bibliothèques, jardins publics, déchetteries…).
Les produits dans la salle de bains. Elle est la grande oubliée des Français. Pourquoi ? « C’est le lieu de l’hygiène, du temps pour soi, explique Stéphanie Foucard. Et souvent, on n’a pas la place d’y mettre plusieurs poubelles. » Penser, donc, à jeter ses bouteilles de shampoing et flacons au tri.
Les appareils électriques et électroniques. Qui n’a pas, dans ses placards, un vieux smartphone à l’écran brisé ? Qui n’a pas jeté avec le tout-venant une brosse à dents électrique en fin de vie, des écouteurs ou une Barbie qui parle ? Tous se recyclent. Les équipements, petits et grands, sont accueillis dans les très nombreux points de collecte Eco-systèmes : en déchèterie et dans des magasins, supermarchés… Il est aussi possible de les confier au service des encombrants de sa ville. Penser simplement à retirer les piles, les cartouches d’encre et les sacs d’aspirateur.
Les bouchons. L’association Bouchons d’amour récupère les capsules de boissons en plastique, les vend à un recycleur et finance des bonnes œuvres avec la recette. En 2018, 1 100 tonnes de bouchons ont été collectées. Les bouchons de liège, eux aussi, sont recyclables. Des points de collecte existent partout en France, dans toutes les boutiques Nicolas mais aussi dans des associations, mairies, collèges, etc.
Les médicaments. Cela tient en une phrase : rapporter les boîtes entamées ou périmées à la pharmacie. Une démarche qui demande un petit effort, mais qui comporte un avantage inestimable, celui de vider une armoire à pharmacie souvent pleine à craquer. D’ailleurs, les Français prennent le pli : ils conservaient chez eux 323 grammes de médicaments inutilisés en 2016, soit un tiers de moins qu’en 2010 (477 grammes), selon l’association Cyclamed.
Les vêtements. Un pull troué, des baskets usées, un jean taché. Quel que soit leur état, ne les jetez pas, emmenez-les à la benne. Car s’ils ne sont plus utilisables, ils seront recyclés. « Les habits doivent être propres. Mais propres, cela veut juste dire lavés. Il existe des bornes Le Relais partout en France.
Mails et photos. Une boîte de réception qui affiche 13 054 mails. Une application qui recense 11 234 photos de la petite dernière. Il est temps de faire le tri. Non, les mails et photos ne seront pas recyclés, mais ils seront détruits, et c’est une bonne chose : les serveurs nécessaires au stockage de ces données consomment énormément d’électricité.
Pour les aguerris du tri, il reste encore quelques domaines auxquels s’attaquer.
A l’extérieur. Un ticket de caisse au supermarché ; un gobelet de bière en festival ; des assiettes de pique-nique. Conserver les déchets dans un sac et les rapporter à la maison, où l’on pourra les trier correctement. Vous trouvez cela un peu light ? Participez au défi Un déchet par jour, qui consiste à ramasser une ordure trouvée dehors et à la jeter (dans la bonne poubelle !).
Dans son immeuble. Si les collectivités ne peuvent pas obliger les bailleurs et copropriétés à s’équiper, les habitants des immeubles, eux, ont une marge d’action. Un copropriétaire peut faire inscrire à l’ordre du jour de son assemblée générale un vote pour installer des bacs de tri. A défaut, les villes développent des offres de proximité, comme à Paris, où quarante stations Trilib’ ont été installées dans quatre arrondissements.
Au bureau. Bien souvent, la bouteille d’eau, le trognon de pomme et le journal finissent tous dans la petite corbeille de bureau. En tant que salarié, on peut tenter de faire bouger les lignes de son entreprise. « Le mieux, c’est sans doute de parler à la RH, d’en appeler à la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Proposer d’organiser des ateliers, ou aller voir son gestionnaire de restauration pour savoir si le tri des restes de repas est fait. Pour la société, cela comporte des bénéfices, à la fois en termes d’image et de coûts. » Depuis 2016, les entreprises ont l’obligation de trier le papier, le métal, le plastique, le verre et le bois
Pendant les vacances. J’oublie tout, sauf le tri.